mardi 30 septembre 2008

Un nouveau défi posé sur la table ronde

Hier après-midi, un débat de table ronde a eu lieu qui regardait vers le futur. Les conférenciers qui, dans leurs fonctions respectives, ont tous apportés leur soutien à l'organisation du Festival du Conte, ont parlé de leur avis face à la ratification de la Convention de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette organisation mondiale n'était pas représentée, mais la secrétaire générale de la Commission suisse pour l'UNESCO faisait partie du public peu nombreux.

Cette table ronde était une occasion pour M. Vitali, qui connait les dossiers au niveau national, de débattre avec des spécialistes de la scène culturelle divérsifiée du canton de Fribourg. Le Prof. Giordano, représentant les institutions académiques, a surtout présenté le cas de Penang, île malaysienne qu'il étudie depuis longtemps et qui figure désormais sur la liste du patrimoine universel de l'UNESCO. Là, comme il a montré, la culture matérielle ne peut exister sans celle immatérielle qui est d'ailleurs très "vibrante" et n'est pas en danger de disparition.

Prenant l'example de la Malaisie, M. Giordano a évoqué l'importance de la participation de la société civile à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cet avis a été largement partagé par les autres conférenciers qui, comme M. Berger, ont eu de la peine à expliquer la notion de patrimoine immatériel aux politiciens. Ce seront donc avant tout de petits associations à être concernées au niveau national ou régional par l'application de la convention. Et une d'entre elles sera bien aussi le Storyteller Museum (le musée qui raconte des histoires - synonyme avec l'organisation du festival) qui, comme l'a proposé Mme Lenherr, pourrait peut-être même devenir le premier musée virtuel reconnu en Suisse.


De gauche à droite: Yvonne Lenherr, directrice du MAHF; Gérald Berger, chef du Service de la culture du Canton de Fribourg et Claude Castella, chef du Service des biens culturels du Canton de Fribourg

Christian Giordano, professeur d'Anthropologie sociale à l'Université de Fribourg

David Vitali, Etat-major direction/Affaires internationales à l'Office fédéral de la culture

L'expo est toujours ouverte

Même après la fin des spectacles à l'Espace Nuithonie, la deuxième exposition consacrée au Wayang-kulit d'Indonésie restera ouverte jusqu'au samedi, 4 octobre. Des étudiants d'Anthropologie sociale se mettent à disposition comme guides pendant la durée de cette exposition. Là-dessous, deux images du film réalisé par Patrik Dasen et Fabrice Contri montrant des scènes de théâtre à Java.


Impréssions de trois jours de festival à Nuithonie

Voici quelques images du week-end de festival. D'abord, il y avait le public venu nombreux pendant toute la durée du festival, commençant avec la première exposition. Parmi ce public, on a noté qu'il y avait beaucoup d'enfants enthousiasmés, comme par example cette fille qui a laissée un petit dessein dans le livre d'or.



Les plus grands, on les voyait souvent prendre un verre ou un café au restaurant "Le Souffleur". Jusqu'au soir, le bar et les tables étaient bien occupés.


Le contrôle des billets a été effectué chaque fois à l'entrée des salles par le staff de Nuithonie.
Le public de vendredi soir à l'heure que commençait le spectacle de contes érotiques, un genre uniquement résérvé aux adultes, qui aiment bien se laisser divertir par des histoires autour de la "chose".
Ceux qui se trouvait à Nuithonie déjà à midi ont pu se servir d'un brunch. Raisins, confiture ou tartes étaient au choix.
La famille Dembinski suivait le festival de tout pré et était presque toujours sur place.

Patrick Schibler, le bénévole qui s'est mis à filmer et enregistrer tous les spectacles avec deux caméras. Comme ça, ce festival de la culture immatérielle laissera un héritage matériel.
Le conteur tessino-vaudois Franco Rau et son Contemobile coloré. Il l'utilise pour donner des spectacles aux enfants en pleine rue.

Moïse Fdida, conteur multiculturel et un des invités du festival, en train de discuter avec André Dembinski. A droite: Anik, une des bénévoles qui s'occupaient de l'accueil des conteurs étrangers.
Eric Pintus avait le plaisir de pouvoir signer ses livres après avoir donné un spectacle ...

... comme c'était aussi le cas pour Souleymane Mbodj.

Chirine El-Ansary (à droite), la conteuse égyptienne, et l'accompagnatrice de Nacer Khemir, toutes les deux venues représenter le conte oriental à Fribourg.

Après la clôture des spectacles, quelques organisateurs et artistes ont terminés le dimanche soir avec une fondue au Café du Midi. Au centre: Nacer Khemir, le conteur des sables. A sa droite: Magda Depowska.

lundi 29 septembre 2008

Les spectacles de dimanche

A part le spectacle spécial pour les Alémaniques, le public de dimanche a aussi pu apprécier trois conteurs francophones, dont deux sont illustrés là-dessous.

Eric Pintus a raconté des histoires animalésques autour de l'ours. Comme il disait, l'ours a souvent été appelé l'oncle ou le grand-père. Tout un champ d'ésprits a été animé par ses mots et ses gestes. Pour finir, c'était à l'histoire la plus bête à faire réfléchir le public et lui a apporté un sourire.



Pour le dernier spectacle du festival, le tunisien Nacer Khemir, vétu d'une robe orientale et assis sur une chaise, s'est entouré de bougies. L'atmosphère spéciale a été enrichi par tout un labyrinthe de contes qu'il a su présenter pendant une heure et demie.

Nacer Khemir a dédié une calligraphie en arabe au Festival.

Das Festival wurde "dütsch u dütlech"

Nachdem das deutschsprachige Publikum letztes Jahr unter anderem in einem Gästebucheintrag einen Beitrag in der zweiten Sprache Freiburgs gefordert hat, betrat am Sonntagnachmittag nun auch ein Deutschschweizer Künstler die Festivalbühne im Nuithonie. Es handelte sich um den als "geile Siech" vorgestellten Radiomoderator Reeto von Gunten. Falls damit ein überaus reicher Sinn für Humor gemeint ist, trifft der Ausdruck auf jeden Fall zu. Sein Programm "Auesgarnidwahr" besteht aus phantasievollen Alltagsgeschichten, die er mit feinem Sprachwitz in seinem wohligen Berner Dialekt vorträgt.

Es machte von Gunten scheinbar Spass vor einem "biläängen" Publikum zu erzählen, obwohl er als Nicht-Frankophoner nur einige wenige französische Wörter in seine Erwachsenenmärchen einbaute. Nach Erzählungen über Eintagesfliegen, Handys, "Wiuhäum Täu" und Weihnachtsfeiern bei Pinguinen steigerte er bei der Märchenprinzgeschichte sein Erzähltempo und brachte den Saal vollends zum Lachen. Hier noch eines der Bilder, welche während des Intro von der Leinwand flimmerten:


Les spectacles de samedi

Le samedi, j'ai assisté au deux premiers spectacles de la journée.

Franco Rau racontait "les aventures rocambolesques de Mademoiselle Coccinelle" avec un sens pour l'imaginaire et l'humour. Il savait impliquer les enfants dans son conte dés le début et faire rigoler les adultes au même temps. A une femme qui rigolait beaucoup, il disait: "Dans une autre histoire, j'ai un serpent qui meurt de rire. Je ne le vous souhaite pas!" Quand tout se fini bien pour Mlle Coccinelle, il concluisait en disant que son histoire devrait continuer à voyager.

Paul Zoungrana déclarait la langue la seule viande qui ne soit ni bon ni mal. Le burkinabais aussi animait le public en laissant le deviner des mots répétitif dans son conte. Y figuraient beaucoup de charactères liès à une querelle de lézards. D'un point de vue européen, le spectacle apparaissait très similaire à celui du Taxi Conteur, sauf que Paul incluait une imitation de gestes féminins et tapait sur sa poitrine pour faire galopper un cheval.

samedi 27 septembre 2008

Les spectacles de vendredi soir

Les voilà, les trois conteurs qui nous ont fait imaginer et rire hier soir.

Souleymane Mbodj met une très grande importance sur l'éducation et c'est pour ça que ses contes africains sont adréssés surtout aux enfants: "Pour les enfants, je suis un divertissement!", pour citer un passage. Le griot sénégalais, héritier d'une famille de conteurs, a démontré qu'il sait jouer plusieurs instruments musicaux, comme la guitare et le djémbé. Les deux pannes de micro qui venait l'interrompre pendant le spectacle ne le gênait pas. Au contraire, il plaisantait avec le téchnicien.


"Taxi Conteur, zigi-zaga!": Adama Adépoju, dit Taxi Conteur, s'inspirait des histoires qu'on se raconte sur les taxi-brousses de la Côte d'Ivoire. Il est vraiment un conteur fabuleux. Une de ses histoires les plus mémorables restera toujours celle sur la passion, dans laquelle un homme aime sa femme secrètement et lui obéisse toujours jusqu'à comprendre un jour.


Avec son costume et sa manière de parler clownesque, Colette Migné parait autre qu'une révélatrice d'intimités. Elle se ridiculisait devant le public pour rendre ses contes sur les situations très érotiques entre homme et femme moins sérieux. Son message au public ne pourrait-il pas être de ne jamais confondre la chose la plus belle avec le sérieux de la vie?