Cette table ronde était une occasion pour M. Vitali, qui connait les dossiers au niveau national, de débattre avec des spécialistes de la scène culturelle divérsifiée du canton de Fribourg. Le Prof. Giordano, représentant les institutions académiques, a surtout présenté le cas de Penang, île malaysienne qu'il étudie depuis longtemps et qui figure désormais sur la liste du patrimoine universel de l'UNESCO. Là, comme il a montré, la culture matérielle ne peut exister sans celle immatérielle qui est d'ailleurs très "vibrante" et n'est pas en danger de disparition.
Prenant l'example de la Malaisie, M. Giordano a évoqué l'importance de la participation de la société civile à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cet avis a été largement partagé par les autres conférenciers qui, comme M. Berger, ont eu de la peine à expliquer la notion de patrimoine immatériel aux politiciens. Ce seront donc avant tout de petits associations à être concernées au niveau national ou régional par l'application de la convention. Et une d'entre elles sera bien aussi le Storyteller Museum (le musée qui raconte des histoires - synonyme avec l'organisation du festival) qui, comme l'a proposé Mme Lenherr, pourrait peut-être même devenir le premier musée virtuel reconnu en Suisse.
De gauche à droite: Yvonne Lenherr, directrice du MAHF; Gérald Berger, chef du Service de la culture du Canton de Fribourg et Claude Castella, chef du Service des biens culturels du Canton de Fribourg
Christian Giordano, professeur d'Anthropologie sociale à l'Université de Fribourg
David Vitali, Etat-major direction/Affaires internationales à l'Office fédéral de la culture